Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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lundi 2 juin 2014

DANS L'ATELIER DE FRANCOIS MONCHATRE


 J'ai grâce à Michel Leroux rencontré FRANÇOIS MONCHATRE chez lui !
L'exposition très réussie de Chartres m'avait donnée l'envie de cette rencontre ...
Je me suis retrouvée face à un homme de 86 ans plein d'humour et de sensibilité, les cheveux blancs mais le regard espiègle, plein de projets et d'envies .
Sculpteur, dessinateur, bricoleur de génie, l'artiste sait tout faire. Il montre avec plaisir son travail .
Voici quelques photos prises dans sa maison , son atelier et sur le lieu où il entrepose ses plus grosses
 pièces . Le bonheur de revoir ses incroyables caméras et de découvrir le génie de ses folles machines !





 " L’œil pétillant, toujours aux aguets, F. Monchâtre n'a pas d'âge et ses œuvres non plus. Ces cheveux blancs ne sont qu'un leurre pour tromper les inconnus qui ne verraient pas son âme d'enfant et n'auraient pas pris le temps de se poser devant l'une de ses "machines". Rieur et moqueur c'est avec bienveillance qu'il croque les défauts de ses pairs et la bétise de ce monde. Malice et autodérision hantent ses œuvres loufoques, parfois sévères, parfois grivoises, jamais méchantes. C'est avec humour -noir- qu'il donne vie à des personnages inspirés de la vie ordinaire de monsieur tout le monde. Un humour décapant qu'il cache sous ses airs bon enfant dans sa vision en noir et blanc. Daltonien mais pas manichéen, F. Monchâtre fait preuve de subtilité dans ses opinions. C'est ainsi un homme brillant qui compose avec talent dans un monde pressé parfois trop occupé à continuer de tourner sur lui même."







"Né de parents fléchois en 1928 dans les Deux-Sèvres, vit et travaille à La Flèche depuis 1964.
Dessinateur, peintre, sculpteur, "ingénieux constructeur", d’une créativité débordante, fasciné par l’absurde, doté d’un humour parfois ravageur.
Artiste reconnu et honoré, il a exposé dans des lieux prestigieux en France, en Suisse, à Londres, à New York.
Présent dans plusieurs musées, il est fréquemment cité dans des ouvrages consacrés à l’art "Brut" ou "Hors Normes", mais l'artiste se révèle inclassable et réfractaire aux étiquettes.
François Monchâtre fait du Monchâtre !

"Cocasses sont les machines, inquiétants les dessins, mais silencieux, discret et paisible l'homme qui les engendre ; comme détaché en sorte de l'œuvre sur laquelle il pose, comme n'importe lequel d'entre nous, un regard étonné en toute innocence et quiétude. François Monchâtre aime le travail bien fait, "les trucs qui ne servent à rien" et par dessus tout la liberté qui consiste à "ne pas se faire casser les pieds".  Cet artiste est un indépendant qui sans renier ses parentés doit tout autant, de son propre aveu, à Chaplin ou à Buster Keaton et ajouterais-je à Sternberg, Topor et Gourmelin pour son humour féroce de la période des "Crétins".On peut en effet distinguer deux grandes tendances dans l'œuvre de Monchâtre : la veine poétique  et la tendance agressive.
La tendance poétique s'exprime dans ces machines fascinantes d'ingéniosité, de précision dans le détail  logiques et surréalistes et d'autant plus admirables qu'elles ne servent strictement à rien si ce n'est à faire rêver tous âges confondus.  La fabrique, au terme d'échanges très complexes ne produit rien si ce n'est du non-sens à haut rendement  Tous ces objets sont conçus comme des "moyens de propulsion" au service d'un imaginaire poétique. Mais, sous le cocasse, perce la menace. ,les machines ne sont pas innocentes, elles ont digéré l'homme comme ces Auto-motomaboules qui représentent l'agressivité à l'état pur.  On débouche … sur l'univers glacé, aseptisé, en noir et blanc des usines-hôpitaux qui préoccupent l'artiste. S'y meut la foule anonyme des clones ou "crétins".  Le crétin se propulse dans le sens des flèches.  Numérotés, hiérarchisés et soigneusement cloisonnés, les crétins s'organisent parfois autour d'un super-crétin tels dans l'Assemblée où chacun pourra méditer sur l'idéologie adverse.Et là, nous rejoignons un dernier point qui me frappe beaucoup dans l'œuvre de Monchâtre, à savoir son côté théâtral. Un théâtre ni classique, ni bourgeois, mais le théâtre populaire,  celui des ombres chinoises ou encore du cinéma muet où des personnages-pantins défilent en tressautant."

Michèle Bordier Nikitine




















"François Monchâtre est né le 5 août 1928 à Coulonges-sur-l'Autize, dans les Deux-Sèvres. Il perd sa mère à la naissance et sera élevé dans la dévotion des cimetières par sa grand-mère maternelle qui désapprouve le remariage de son père. Il sera marqué par ces tiraillements familiaux. Il entre à l’École des Métiers d'Art à Paris et y suivra une formation, dans la section vitrail et peinture sur verre, de 1946 à 1950. Il travaillera dans deux ateliers de vitraux, puis quittera Paris en 1952 pour s'installer à La Rochelle où il exerce de petits métiers et fréquente les aéro-clubs. C'est durant cette période qu'il commence à peindre.
En 1963, il expose chez Iris Clert où il côtoie Tinguely, Arman et César. En 1975, il rejoint l'Atelier Jacob de Alain Bourbonnais dont il se sent plus proche par l'esprit.
En 1970, François Monchâtre commence une série de « Monuments Funéraires », de « Machines Poétiques » ainsi que des « Automaboules », en utilisant du bois, du plomb et des miroirs. Ces machines à rêver, totalement inutiles, témoignent de l'intérêt qu'il voue aux mécanismes depuis sa plus tendre enfance où il fabriquait batteuses, moulins à vent, tracteurs, « locomobiles », fusils, voitures, etc. Il réalise également des « peintures bavardes », des « estampages rustiques » et, plus récemment, une série de « crétins » dans un décor aseptisé d'hôpital. Ces foules de personnages stéréotypés sont vêtus du même uniforme de couleur blanche et glissent sur d'invisibles tapis roulants, ne semblant obéir qu'aux principes mécaniques de la société industrielle."








Et pour Apolline en ce 2 juin 2014 cette petite caméra offerte par François !





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